L’amour ne dure que trois ans !
Je parie que vous n’y croyez pas un traître mot. L’amour, ce feu qui brûle en vous, illumine et anime votre vie , ne dure t-il vraiment que trois bonnes années ? Moi non plus, je ne l’entends sûrement pas de cette oreille, mais c’est de l’avis de Frederic Beigbeder , auteur du roman , tenez vous bien, L’amour dure trois ans .
Curieux comme titre, je vous l’accorde. Mais ce roman a le don de mettre à l’épreuve votre capacité de tolérance, pour l’ouvrir et le parcourir de la prémière à la dernière page. Finalement je l’ai trouvé parsemé de sagesse, d’optimisme en la vie, et assez romantique, tellement il vous incite à aimer, en réalité.
Alors, il ne dure donc que trois ans, l’amour, Frederic ?
Bonjour à tous, ici l’auteur. Je vous souhaite la bienvenue dans mon cerveau …
La prémière année, on dit : « Si tu me quittes, je me tue. »
La séconde année, on dit : « Si tu me quittes, je souffrirai mais je m’en remettrai. »
La troisième année, on dit : « Si tu me quittes, je sabre le Champagne. »
Personne ne vous prévient que l’amour dure trois ans . Le complot amoureux repose sur un secret bien gardé. On vous fait croire que c’est pour la vie alors que , chimiquement, l’amour disparaît au bout de trois années. Je l’ai lu dans un magazine féminin : l’amour est une poussée éphémère de dopamine, de noradrénaline, de prolactine, de lulibérine et d’ocytocine. Une petite molécule , la phényléthylamie (PEA), déclenche des sensations d’allégresse , d’exaltation et d’euphorie. Le coup de foudre, ce sont les neurones du système limbique qui sont saturés en PEA. La tendresse , ce sont les endorphines ( l’opium du couple ). La société vous trompe : elle vous vend le grand amour alors qu’il est scientifiquement démontré que ces hormones cessent d’agir après trois années.
…
Trois ans ! Les statistiques, la biochimie, mon cas personnel : la durée de l’amour reste toujours identique. Coïncidence troublante. Pourquoi trois ans et pas deux , ou quatre, ou six cents ? A mon avis, cela confirme l’existence de ces trois étapes que Stendhal, Barthes, et Barbara Cartland ont souvent distinguées : Passion-tendresse-ennui, cycle de trois paliers qui durent chacun une année-un triangle aussi sacré que la Sainte Trinité. La prémière année, on achète des meubles.La seconde année, on déplace les meubles. La troisième année, on partage les meubles.
Ce qu’il y a d’intéressant dans ce roman
Ce qu’il y a de chouette et de plaisant avec ce récit de Frederic Beigdeber , qui passe pour le personnage principal du roman Marc Marronier, c’est de voir comment il passe de cet avis hostile à l’amour, à une foi éclairée en celui-ci. Oui, au fil des évènements de l’intrigue, Beigbeder vous dira finalement , Pour que l’amour dure toujours, il suffit de vivre hors du temps. Ou encore L’amour ne dure que si chacun en connaî le prix, et il vaut mieux payer d’avance , sinon on risque de payer l’addition a posteriori.
Avez-vous remarqué cette belle inconstance qui, par ailleurs , fait toute la joliesse de ce roman ?
Bien, dès que vous le pouvez, parcourez les pages de ce roman, et si vous êtes vraiment amoureux, vous ne serez guère découragés, au contraire !
Et si , en passant, vous voulez vous évader en lisant une autre belle histoire d’amour , vous devriez lire Quand l’amour s’en mêle , mon tout dernier roman racontant la passion d’aimer.
Pour le reste, je vous souhaite d’aimer, sans regarder à la montre ni au calendrier, et surtout d'experimenter le bonheur d'être aimés.
A bientôt.
Peniel K.
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